Cette période a été un peu une découverte (voire complètement) pour moi et de moi (sur ce coup-là, je ne sais pas si j'ai réussi à bien exprimer ma pensée..). J'avais découvert cette Chose (le nanowrimo http://www.nanowrimo.org/en/regions/europe-france ) par l'intermédiaire du blog d'une amie, www.espacescomprises.com . L'aventure me plaisait beaucoup, alors j'ai sauté le pas. Et cela été sans aucun regret, malgré l'échec (si on peut l'appeler ainsi) qui en a suivi. Je le prends plus pour un premier pas dans le quotidien d'un romancier... même s'il restera à jamais inconnu.

Je me suis rendu compte que ce n'était pas si simple que cela de tamponner comme un dingue, d'après les propos de Danny Boon parlant d'Arlequin... le champion de l'amouuuuur. Tenir la distance, ça demande de l'entrainement. Les gros rouages de l'écriture les ayant déjà, griffonnant déjà depuis plusieurs années, comme vous avez pu le lire (si non, faites un tour sur mon blog www.laplumedegreg.blog.free.fr ). Pourtant, la mécanique tournait pas si rond que cela... il me manquait les petites pièces qui permettent aux grosses de s'enchainer les unes aux autres.

Lorsque j'ai pris la décision, j'avais déjà une idée de mon histoire, contrairement à d'autres qui se laissent guider au fil de leur plume... vent du cul dans la plaine, comme on dit par cheu nous. Je pensais être en possession de toute mon histoire avant d'aligner mes premiers mots... et pourtant, dès la centaines de lignes atteintes plein de questions jaillirent sur des détails qui paraissent insignifiants au premier abord, et pourtant pour garder une certaine cohérence dans l'histoire afin d'éviter les anachronismes et de vous flinguer votre histoire sur ces détails (c'est le plus gros problème que j'ai rencontré lorsqu'on écrit un récit historique). Car la période choisie me semblait être la meilleure, mais connue que trop succinctement (tout début XXème siècle). Moralité, j'ai perdu pas mal de temps en recherche. Je pense que je ne referais pas cette erreur lors du prochain Nano (oui oui, car je pense retenter l'expérience... on a le temps c'est le 1/11/13... ah mince la fin du monde c'est dans trois semaines)

Au-delà de ces soucis "techniques", je reconnais que le plaisir d'enchainer les phrases fut un réel plaisir, malgré la difficulté par moment à trouver la motivation. Plusieurs fois, je me suis dit " ah si je pouvais simplement sortir les mots de ma tête sans avoir à les taper. Simplement les penser... Mais il ne faut pas rêver, ce n'est pas encore pour tout de suite. Peut-être que cela vient du fait que je vis un peu trop intérieurement (ma femme pourrait vous raconter l'histoire des étagères... d'ailleurs elle me la rappelle assez souvent... Dans notre ancien appartement, il fallait aménager un dressing avec des étagères. Et durant la nuit, j'avais imaginer comment faire, l'installation... enfin bref la totale, et aussi le fait que j'en avais discuter avec madame... le problème c'est que j'ai fait tout cela... en dormant. Alors vous pensez bien lorsque madame m'a reparlé des fameuses étagères, je lui ai répondu que l'on avait déjà parlé... Et encore une bonne engueulade par là. Et on en rigole encore aujourd'hui... du moins on essaie. Mais je m'égare quelques peu. Donc oui, durant ce mois de travail intense, j'ai eu quelques passages à blanc. Sans doute lié à ma situation professionnelle (ou plutôt sans situation... sans boulot), certain jour je n'avais pas le coeur à taper sur le clavier et cela dure deux voire trois jours... et voila comment le retard se crée et s'accumule qui finit par nous décourager.

En conclusion, je dirais que malgré une démarche engagée, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances néanmoins ayant sous-estimé la quantité de travail, je suis tout de même content de ma "prestation" lors de cette première inscription au Nanowrimo. L'objectif final n'étant pas pécuniaire, mais d'avoir l'opportunité d'avoir en sa possession une base de travail sur laquelle on peut s'appuyer pour une future publication. Dans mon cas, à l'heure actuelle, je suis loin d'avoir fini mon histoire, je dirais même que je vais à peine de finir l'introduction. Cependant les enseignements que j'ai reçu durant ce mois, au travers d'apprentissages personnels et d'échange avec d'autres nanoteurs m'ont permis d'établir une certaine ligne de conduite de travail. Ce n'est peut-être pas la meilleure, mais pour le moment c'est celle-ci qui me convient le mieux. Et je parle en connaissance de cause, par le passé j'ai tenté diverses méthodes de travail. L'élaboration complète du récit mentalement (impossible, ou doit être très court), l'écriture au brouillon au crayon pour recopier au propre à la plume (enfin stylo plume soyons moderne, nous ne sommes pas des bêtes), puis le stylo plume a été remplacé par une authentique machine à écrire à ruban mais cela relevait plus du sport que de l'écriture (le décalage du ruban ou du cylindre, le correcteur liquide pas sec et les lettres qui s’emmêlent parce que l'on veut aller trop vite...), puis pour finir en traitement de texte, en tentant un détour guère concluant avec un logiciel (soi-disant le meilleur de sa catégorie) d'acquisition vocale, le "tu parles et ca écrit sur l'écran"... Bref des centaines de méthodes différentes, mais celle qui a été appliquée durant cette expérience est la plus convaincante à mes yeux, mais qui demande encore à être améliorer, mais je pense enfin avoir trouver Ma méthode de travail... De l'écriture au kilomètre sans, trop, se poser de question ; coucher son récit sans se retourner. Et quand tout sera écrit, c'est à ce moment que l'on fera le point avec la première relecture... sûrement après une période de repos comme pour la pâte à pain. Je pense que ce sera le point positif de cette expérience qui sera à retenir. Et bien que le Nano 2012 soit fini et enterré, l'écriture des "Poupées de cire" continue et je serai heureux de continuer à partager avec vous l'avancement de ce polar parisien du début XXeme siècle.